Entretien avec Dominique Le Moal Lassalle : à l’aube de sa retraite, la protection de l’enfance au cœur de ses projets à venir

Découvrez notre entretien exclusif avec Dominique Le Moal Lassalle, responsable de la gestion administrative et financière de la Fondation la Vie au Grand Air/Priorité Enfance à l’aube de sa retraite.

La Fondation la Vie au Grand Air/Priorité Enfance a fêté le 29 mai dernier, le départ à la retraite de Dominique Le Moal Lassalle. Responsable emblématique de la gestion administrative et financière de la région Nord, elle se confie sur ses 42 années passées au sein de la Fondation.Celle qui a dédié une grande partie de sa carrière à la protection de l’enfance, ne compte pas s’en arrêter là. Bien au contraire, tel un « phœnix », elle souhaite renaitre sous de nouveaux habits au sein de la Fondation. Grandement appréciée de ses collègues, la qualité de son travail était également très estimée. Entretien avec une jeune retraitée au parcours hors norme.

Comment votre carrière a-t-elle débuté au sein de la Fondation ? Quelles raisons ont motivé votre engagement pour les enfants de la Fondation ?

Un an avant mon arrivée au sein de la Fondation, j’occupais un poste lié à l’informatique au sein d’une grande surface. J’avais seulement 17 ans et tout l’aspect commercial me déplaisait fortement.

En revanche, dès mon arrivée à la Fondation, j’ai été immédiatement séduite par mes rencontres. Les personnes, les éducateurs, les jeunes, et tout cet esprit de cohésion et d’engagement social m’ont réellement impressionné.

Photo de groupe prise lors du « pot de départ » de Dominique Le Moal Lassalle le 29 Mai dernier.

J’ai donc débuté ma carrière auprès de l’établissement de Cormeilles-en-Vexin, sans savoir que j’allais y rester et garder des contacts depuis tout ce temps avec les éducateurs et les jeunes passés par la Fondation.

  • En quelle année êtes-vous arrivée au sein de la Fondation la Vie au Grand Air/ Priorité Enfance et quel poste occupiez-vous ?

En septembre 1977, j’ai débuté en tant que secrétaire comptable. Ensuite beaucoup d’évolution dans les fonctions financières où j’ai connu l’évolution des métiers et des technologies. Aujourd’hui le RAF n’est plus strictement administratif mais a un rôle de soutien aux directeurs pour l’analyse financière, l’établissement des budgets des établissements. Pour ma part, le montage de nouveaux projets fut passionnant.

  • Quel plus beau souvenir gardez-vous de vos années passées parmi nous ?

Jusqu’à la fin des années 1980, la Fondation la Vie au Grand Air/Priorité Enfance, organisait des transferts d’établissements.

Chaque année, le mois de juillet était l’occasion de partir en vacances avec l’établissement tout entier. Ce qui incluait les salariés et tous les jeunes accompagnés par la Fondation.

Au total, nous formions un groupe de près de 50 personnes dont une trentaine d’enfants. Il s’agissait de passer 3 semaines ensemble dans des lieux de vacances bien définis et je garde des souvenirs extraordinaires de cette époque. Chacun de nous endossait un rôle bien précis et le mien consistait à gérer la partie « organisation et logistique ». Il me revenait donc de trouver des locations pour nous accueillir.

Nous voilà tous partis en car, dans un grand car et c’était plutôt rigolo.

C’est ainsi que nous avons voyagé dans le sud de la France, à Agen, ou dans les Pyrénées, là où les locations étaient disponibles. J’en ai gardé le souvenir d’une vie en collectif, simple, ordinaire et ensemble à vivre de beaux moments de vacances. Les transferts se poursuivent aujourd’hui mais sous une autre forme et avec des personnels éducatifs restreint.

  • Vous avez été le témoin privilégié de l’évolution des politiques publiques en matière de protection de l’enfance. Quelle est votre plus grande satisfaction à ce jour ?

 L’arrivée des accueils de jour au sein de la Fondation, a été un événement marquant pour moi. Je pense que ce qui m’a le plus intéressé, justement, c’est la politique envers le soutien à la parentalité. Bien avant que cela ne soit officialisé par la loi du 5 mars 2007, la Fondation œuvrait déjà dans ce sens, dans l’intérêt de l’enfant et de sa famille.

D’ailleurs, le soutien à la parentalité a fait l’objet de mon mémoire de Master. Titulaire d’un BTS, je me suis inscrite au CNAM, en parallèle à mes fonctions, afin d’obtenir l’équivalent d’un Master en management des organismes sociaux.

Le sujet de mon mémoire s’intitulait, « Les accueils de proximité de Jouy le Moutier : une réponse au soutien à la parentalité, de l’enfant aux parents ». Je me souviens y avoir mentionné la citation suivante d’Oscar Wilde : “Les enfants commencent par aimer leurs parents ; devenus grands, ils les jugent ; quelquefois, ils leur pardonnent.”

  • Au cours de votre carrière, avez-vous tissé des liens avec des enfants accompagnés par la Fondation ?

La période la plus propice aux échanges avec les jeunes et les enfants fut celle où je débutais ma carrière au sein de l’établissement de Cormeilles-en-Vexin. A l’époque, il y avait une forte interaction entre le Service d’Accueil de Jour (SAEJ : établissement à Cormeilles) et le placement familial qui se trouvait à Chars.

Ces jeunes, originaires du Vexin étaient accueillis dans l’établissement de Cormeilles au tout début de ma carrière. Il m’arrive encore de croiser et de saluer régulièrement ces jeunes qui avaient presque mon âge dans le Vexin où j’habite. Ces jeunes âgés aujourd’hui de plus de 50 ans, continuent à me dire bonjour et je trouve cela plutôt sympathique.

Depuis quelques années, je n’ai plus de contact avec les jeunes de l’établissement avec mes nouvelles responsabilités au sein de la DR.

  • Ce départ à la retraite va-t-il déboucher sur des projets personnels ou professionnels à venir ?

Je souhaite continuer mon engagement en tant que bénévole. J’aimerais m’investir dans l’accompagnement des jeunes et des enfants en difficulté et je m’y emploierais au sein de la Fondation la Vie au Grand Air/Priorité Enfance ainsi qu’auprès d’autres associations après mon départ officiel à la retraite le 1er juillet prochain. C’est l’occasion pour moi d’apporter mon enthousiasme au-delà des fonctions administratives que j’ai pu occuper. En parallèle à cela, j’aspire à reprendre des cours d’anglais pour faciliter la voyageuse que je suis et poursuivre l’aventure de l’école interne de la Fondation.

  • Quels vœux formulez-vous pour les 50 prochaines années de la Fondation ?

50 années, c’est énorme ! Je souhaite à la Fondation qu’elle continue sur sa lancée, qu’elle se développe et qu’elle contribue de toutes les manières possibles au bien-être des enfants, à l’éducation des enfants et à l’accompagnement des familles. Il s’agit bien entendu ici, de l’éducation au sens large. J’espère enfin que la Fondation trouvera tous les fonds nécessaires pour mener à bien ses projets à venir.

Vous souhaitez vous investir dans la protection de l’enfance à l’image de notre Dominique Le Moal Lassalle, rejoignez vite notre fondation afin de vous engager à nos côtés :

https://www.lavieaugrandair.fr/nos-offres-demplois/emplois/

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